Si l’amour qu’on porte à nos enfants est un puits sans fond… il en va de même avec les factures qu’ils génèrent ! Prendre soin de nos héritiers jusqu’à ce qu’ils volent de leurs propres ailes est dispendieux. Et s’il y a un domaine dans lequel on ne veut pas couper, c’est bien dans l’éducation. Êtes-vous financièrement prêt ?

 

Après le secondaire, bon nombre de jeunes choisissent de continuer à s’instruire, et avec raison. Que ce soit un DEP, un certificat, un baccalauréat, une maîtrise ou encore un doctorat… toutes les options entraînent des frais, parfois impressionnants. Selon le gouvernement du Canada, il en coûterait en moyenne 6 500 $ annuellement par étudiant, ce qui n’inclut pas les coûts reliés à l’appartement, la nourriture, le transport ou le matériel scolaire. D’autant plus que ce sont les chiffres d’aujourd’hui : que nous réserve le futur ? La facture risque d’être salée ! Attendre à la dernière minute pour trouver une solution pour financer leurs études de rêve est un peu casse-cou. Et si dans 15 ans, votre chérubin se dirigeait vers la médecine ? Un métier certes payant, mais qui exige de longues études dispendieuses. Ou encore, que feriez-vous s’il souhaitait étudier aux États-Unis ? Vous n’avez pas fini de faire des heures supplémentaires !

 

Le REEE : sautez sur l’occasion !

Ici, au Canada, nous sommes enviés de plusieurs pays, dont la France, à cause des particularités entourant notre REEE (le régime enregistré d’épargne-études).

Pourquoi ce programme fédéral est-il si avantageux ? Depuis 1990, le gouvernement canadien a mis en place la SCEE (Subvention canadienne de l’épargne-études). Ainsi, pour chaque cotisation (totalisant moins de 2 500 $ annuellement), votre REEE reçoit une subvention canadienne de 20 % ainsi qu’un incitatif québécois de 10 %. Ce sont donc 30 % supplémentaires qui s’ajoutent à vos économies. Il est impossible de trouver un autre placement non risqué qui vous donne ce rendement.

D’ailleurs, il y a un aspect que certaines familles oublient : si vous épargnez plus que ce que les études de votre enfant vous coûtent, vous pourrez utiliser cet argent pour des projets personnels. Le gouvernement ou l’institution ne demandent pas de justifications pour savoir à quoi servent les fonds retirés. Seules les preuves d’inscription scolaire sont exigées. Vous avez un enfant et aimeriez mettre des sous de côté ? Le REEE est le meilleur outil.

 

Les impôts viennent-ils tout gâcher ?

Le 30 % de subventions nous fait rêver, mais les impôts viennent-ils se servir allégrement dans ces économies ? N’ayez crainte ! Tout d’abord, il faut savoir que les cotisations ne sont pas imposables pendant les années d’épargne. Ce n’est que lors de la première année d’étude postsecondaire qu’il faut indiquer les retraits du REEE sur la déclaration fiscale de l’enfant. Mais ce dernier ne paie souvent aucun impôt, puisqu’il a peu de revenus. Avantageux, n’est-ce pas ? Et sachez que même s’il vaut mieux commencer à cotiser dès la naissance pour toucher davantage de subventions, on peut débuter à tout moment. Ce sera toujours une excellente façon d’économiser, et ce, même si vous avez peu de moyens financiers. D’ailleurs, les familles à faibles revenus peuvent toucher des sommes supplémentaires.

 

Quel programme choisir ?

Il y a plusieurs entreprises et banques qui offrent le REEE. Chacun possède ses propres particularités et règles. Privilégiez les programmes qui proposent des régimes souples avec peu de restrictions. Lorsqu’on magasine l’entreprise qui prendra en charge nos économies destinées au REEE, il faut s’assurer qu’elle offre le 10 % d’incitatif québécois, qu’elle ne vous pénalisera pas si vous diminuez ou arrêtez vos versements ou encore qu’il est possible de retirer une grande partie (ou la totalité) du montant dès la première année d’étude. Pourquoi vouloir retirer tout l’argent rapidement ? Parce que vous pourriez perdre une partie des subventions données par le gouvernement si votre enfant abandonne ses études. On n’est jamais trop prudent ! Et si jamais vous cotisez à un programme de REEE et réalisez qu’il n’est pas avantageux, sachez qu’il est possible de le déplacer vers une autre institution. À vous les économies !